La poudre aux yeux

Le papillon secoue sa poussière sous mes paupières
et le vent glisse ses doigts froids sur mes rêves
effaçant les souvenirs les plus fugaces
et rayant le cristal de nos joies ephémères

Ouverte aux quatre vents du monde j'aime boire ton âme
Je ne comprends pas tes murailles,
j'écoute tes soupirs, tremble quand tes mots s'absentent,
te hais de m'oublier et ris quand tu reviens,
je m'éteins lorsque que tu baisses les paupières,
la solitude m'étouffe comme si j'étais indéfinie
sans tes rêves, sans tes cris et sans tes confidences

Je ne souhaite plus qu'une chose: entendre dans ta poitrine
le chant doux et sacré des battements de ton coeur,
c'est comme une prière qui monte de mes veines
parce que ta simple vie suffit à mon bonheur

Mais c'est folie, bien sûr! Alors comprend...

Je ne poserais plus mon regard sur tes mains,
je veux éteindre le feu de mon sang ébloui,
ne plus me consumer au mystère de tes yeux.
Insondable, pardonne, fuis moi je te supplie
il est temps de fermer la page parce que
la nuit chuchote des rêves que ma raison maudit

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