prendre un couteau

prendre un couteau
et fendre son image
que tous les miroirs
pourrissent

ah ces rages qui nous rendent
toujours plus amers
de n'avoir que cela
comme age et faux visage

je voudrais être belle
parfois
ne serait-ce peut-être
qu'au miroir de tes yeux

tous tes mensonges ne me guériront pas
d'haïr depuis toujours
moi, je suppose

dommage

vos silences

vos silences heurtent le froid de mes espoirs
hurlant à la nuit mon depart

vin de reves

la nuit offre à la vie un repos bien sommaire, qu'elle garnit de rêves.

avenue des silences

se perdre l'espace d'une fracture d'ailes
et chuter jusqu'au cri des chairs,
meurtrie de solitude des morts,
avenue des silence

sève-écorce

sève-écorce, sang de chair
tous les désirs convergent
vers l'étoile-coeur qui les déchire
de rêves

charnel

Le sable de ta peau
dessine ta mémoire

on aurait dit

on aurait dit que c'était pas ma vie
que c'était pas ma vie d'en bas
on aurait dit qu'à la place y aurait
un truc plus beau que celui-là
d'accord?

tous ceux-là

ça doit être une triste chanson
ça ne peut, je ne veux pas
ça ne peut être la vraie chanson
de ma vie,

c'est juste un truc bizarre

le corps en face

non je ne peux pas
même ici dans ces entrelacs
laisser bruisser l'inacceptable
chant de corps

perdre et pouvoir


qui connait l'inconscience
de savoir dire non ?


pouvoir taire et vivre à credits

l'amour sans arme

qui peut aimer sans deraison?

ça ne s'use pas

aimer et rendre l'âme à qui nous l'a donné pour aimer sans raison,

certains jours

certains jour on se passerait bien par la fenêtre
et le lendemain, encore

la douceur du réel

tu dormirais soudain, comme un oiseau de proie
perdu dans ses pensées de sombre charognard,

j'ai trop mal de voir ma charogne debout,
puisque derrière y cogne l'odeur d'un sang pourri


tous les "tu" sont hostiles,
les "je" sont apparences,

que c'est dur de survivre
dans un pays où "nous" n'existe déjà plus.

perdre en bleu

détacher un à un tous les barreaux de vent,
piétiner à sang nu le temps qu'on a perdu
mourir dans les draps bleus d'une vie infidèle
et repartir



Les ailes de papier

on ne craint pas la mort on pleure sur sa souffrance

le rêve rend

les rêves me rendent ceux que j'aime et que la vie me perd

la vie intense

jamais je ne vis aussi intensement qu'en rêve et en vacances

les barreaux

les barreaux de ma prison sont tes silences et tes regards,
toi, témoin cruel dont jamais on ne se défait,
losqu'on n'arrive même plus à se mentir.

à terre, encore une fois, comme avant, comme hier.
et terriblement résignée, condamnée à perpétuité?
je t'envie toi qui peut crier, car ici l'air est trop lourd de ce silence
qui m'empêche d'être assez aveugle
pour m'ignorer

capture

tu saisis la lumière
qui transperce nos âmes

The catcher

watch!
You, my light catcher

dans la parenthèse inversée
l'invisible n'est pas ce qui manque à nos yeux

pour le Palais

épices et Toi!

dans le jardin très bien rangées

les petites culottes

l'immensité intime

Et ça dépasse d'un coup l'espace de nos rêves. Les yeux soudain sont ouverts, fixant notre autre monde, le verbe se fait sourd, on touche à l'invisible. Immensité intime. Pas volable, pas vendable, ni demain, ni maintenant, s'il te plait accorde-moi ce temps à rien faire. Fou ou sage je respire à côté de ces choses aux arêtes réelles, comme un enfant qui laisse aux batons de couleur le soin d'écrire son monde...

oh non elle n'est pas sourde
elle me crie sous la peau
comme un essaim d'abeilles
un vin mauvais au sang

elle me fend tous les os
mille vains morceaux de verre
hurlant aux noirs oiseaux
d'arracher mon cerveau

je clouerai mes deux lèvres
pour pourrir sur les mots
avant que naissent les maux
dictés par cette colère

Mille pages

Milles pages noircies

et autant dans ma tête
milles mots tordus
par des tonnes de "peut-être"

les braises d'une lettre
d'un sang d'encre noircie


vertiges

Tout à coup tu m'as poussée

au bord de la falaise
et j'ai vu la mer s'écraser
sur les pierres, de tout son sang

Et le mien

retour

j'ai marché longtemps
lourde de pierres pour être plus pesante encore
mais j'ai fini par rentrer, tu vois,
avant la nuit

j'aurai peut-être aimé la pluie

il me faudrait des années-lumières de secondes
pour respirer

ma meilleure ennemie veille,

violence
on cherche ses limites

ivre de colère

quand le silence ne donne de limites à rien ni personne

la colère ne fait pas du bien
se taire pour mieux se faire comprendre
est une arme qui ne blesse que soi

l'enfant intérieur

Mais rire est d'un autre age

sourire est lourd pour moi
dans mes yeux l'indocile
enfant-plume est sali

shame

tous mes "je" sont maudits

la solitude est tant chargée de fines épines

presque invisibles au jour
que soudain l'autre vous crie de regarder vers lui
mais vous êtes trop loin pour pouvoir lui sourire

Nos lèpres

Les mots s'écorchent sur les
miroirs

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