Le bonheur 
   c'est ces grains d'étoiles de pluie 
      qui jouent les rivières de diamants 
          au cou des jours les plus cruels

sans

Ame-misere, tais ma peine!
Chuchote que tes rêves sont partis, sans t'en souvenir,
 avant de les regretter,
 quand tu étais recroquevillé
 sur la douleur d'affronter à nouveau
 un jour sans goût mais sans malice.


irrespect


L'homme ignore  le respect
"Je mettrais une laisse à l'arbre qui tentera de se révolter!"
Les anges ont des chaînes d'acier.
Voilà pourquoi nos rêves cèdent devant la pauvreté

parqués

Palpitante la liberté des arbres solitaires
Parqués dans leur écrin
à barreaux.
Comme tous les zoos 

Danse

Corps-crie de toutes tes forces
Donne ton sang a la pluie
Rage-Belle
la danse est ma prière



L'amour est damné

Les miettes éparpillées du soleil évanoui
ont été emportées par les années perdues,
Antigone n'est plus

la misère aux yeux noirs, maudite, s'est perdue
loin de l'adolescence même sa fièvre a blanchi...
Sa révolte s'est tue

Elvire chuchote encore pour faire pardonner
celui qu'elle aima trop au regard des regrets

Juliet est bien trop pâle pour pouvoir ranimer
les cendres d'un émoi mort d'avoir trop brûlé

Mais Phèdre est bien vivante
Juges de toutes vertus, avant la fin  tremblez

Le monde est condamné

à peine

qu'importe si sur mes bras
se lisent les morsures de tes rires
le réel a une peau
une limite à toute existence
qui la protège


Encre de vie

Les cicatrices sont  les tatouages de la douleur.
pour l'instant c'est la douleur

Maintenant

Le souffle écrasé par les larmes
nourries d'elles-même
empêche le sommeil d'effacer
la conscience que tout commence enfin
42 ans plus tard
toutes morts confondues

éclat de rire

C'est un petit soleil qu'on respire jusqu'au bout
qui vous éclate entre les côtes, ruissele en cognant sur vos dents
et délie l'âme sans résonner trop fort
sur vos fractures,

ou presque

un chuchotur
pour m'aider
à apprivoiser
ta féroce tendresse

Renoncer à la fête
reconaitre la défaite
s'abandonner
aux chimies plus expertes

revenir au silence?

Bambou

Bambou,
Bambou,
Bambou,
ton silence fait mal, tu sais?

à l'ombre de ton homme,
de tes ennemis,
dressant des barrages immenses contre l'ocèan sale de la vie

que l'or fin vienne recouvrir tes berges,
offrant une plage à ton corps bien trop mince
pour te blottir contre la paix

jusqu'à ce que le bonheur revienne

adage lointain

solitaire, l'exil
souffrance sur deux rives
entre, le fleuve du silence
où s'abiment nos rêves identiques

Refusons que la nuit s'éloigne,
tournant la page offerte au jour
car ce matin devrait alors
laisser nos tourments sans repos

Les cordes sont à terre,
la cave est sèche, va comprendre,

la vie est revenue, plus forte

faut rire

Ces étoiles qu'il faut lire dans la vieille peau de l'ordinaire
doivent naître à ton souffle en fous-rire


toi sans mots

Enfant qui cache tes rêves, tes blessures sous ton voile,
ne soit pas heurtée par mamain qui te tend,
les premiers fragments de la langue de ce no-pays qui est le mien,
s'ils deviennent tiens, ils ne seront plus amers,
car ils seront remplis de ta force

et comme ça, l'air de rien,  derrière les feux de broussailles et les cris, la gale gagne du terrain. Les mots dépassent la vitesse du con. La haine démange telle une lèpre. Et derrière tout ça, à l'abri sous ses gants propres, lourde d'un venin aussi clair qu'un nectar l'araignée tisse la toile d'ombres dont elle espère nourrir un monde d'affamés, de déçus, d'appeurés, de braillards, de bénis, de gentils qui ne savent pas vraiment la menace qui pèse sur le jour qu'ils préparent, croyant se liberer et ajoutant des chaines à leurs coeurs, à leur vie, à demain. La mort veille. La mort de toute égalité.

se noyer dans les nuits trop bleues
jusqu'à dépasser les heures sans sommeil
jusqu'à l'épuisement bienvenu
qui endort remords et regrets

toute parole est douce
lorsqu'elle est donnée
à qui a vu son coeur se briser

la fin

comme quatre orphelins
dans un grand lit trop vide
quatre coeurs à l'unisson
les larmes épousent la nuit



je ne t'aime pas plus quand tu es malade,
je ne t'aime pas moins,
je t'aime, c'est éternel,
c'est ma respiration,

si l'amour était magicien
il effacerait ta tristesse

je te demande presque rien:
si tu pars d'abord
arranges-toi pour m'attendre quelque part
où je pourrais te retrouver, forcément

ma Bambou

deux fois vingt ans

Deux fois vingt ans pour devenir sereine,
apprendre la patience, forcément
et juger du grave et du reste
je suppose qu'on sourit mieux à la vie
muni de quelques rides

j'ai le cerveau qui moisit

il y a ceux qui se perdent dans les livres
et ceux qui se noient dans les jeux,
leur adolescence est la même

à l'eternel

je vx répéter ton nom à l'infin
et qu'à chaque fois tu répondes
que le temps nous mène à demain
et toujours nous serions réunies

fraternité

la patience existe entre chats
même si tout semble injuste

mon coeur hurle

face à ta douleur indiscible
les yeux que tu ouvres sur ton mal
je retiens mon souffle par des larmes
et mon coeur saigne d' impuissance

tu es si petite, si chétive,
dépossédée de tout ce qui te rendait
si délicieusement exaspérante
redeviens mon insupportable

si touchante

touchée

à la dérive

une miette

pour une miette je donnerais
des heures de sommeil,

pour une miette je donnerais
des années de bonheur

pourvu que j'ai du pain

s'il-te-plait

s'il-te-plait, ne pleure pas
s'il-te-plait oublie-moi
s'il-te-plait laisse moi
partir, ne me retiens pas

je demande à ne pas naître

c'est tellement plus facile de croire que ce sont d'autres
qui ont tout mélangé dans ma tête
qui ont érigé mon malheur
mais tout vient de moi
je me hais

pourrir d'abord

pourrir d'abord et vivre ensuite
j'ai mélangé la faim avec la chair
le dégoût d'une vie gâchée
et je ne sais plus me rattraper

un seul mot

s'il fallait un seul mot pour effacer toutes ces souffrances
il ressemblerait à "je t'aime"


le grand jeu

Si tu m'invitais à redire
oui , à tout recommencer
je t'avoue, à la vérité
je ne serais pas du voyage

ma vie ne m'a pas aimée

la part de rêve

j'ai déposé une pierre dans le jardin des autres,
pour la première fois révélée, nue, ma honte et ma vie résumée,
quelqu'un a dit présent malgré les silences de mes jours, terrée,
l'espoir reprend puisqu'il ne me reste que la lutte

j'aimerais voir partir le juge de mes jours et mes rêves

arreter le temps, s'endormir sans vraiment s'en rendre compte
et s'effacer
oublier les pleurs qui seront versés, les mots, les regrets de ceux qui restent
et ne comprennent pas
il m'est impossible de savoir si j'ai mal ou pas
mais envie de partir, ça oui
je ne comprends pas plus que vous
alors mieux vaut se taire
c'est dur d'aimer
aimer jusqu'à rester ici parmi vous

prison-chair

sous mon carcan de chair chaque bouffée d'air me pèse,
je suis ma prisonnière
et mon corps se tue en mangeant

je baisserais les yeux sous vos yeux qui me jugent

chaque bouchée est un glas
pour qui se sait
obèse

qui connait le secret de l'arbre aux 30 metres?
de ses fleurs, en un jour, au parfum de charogne?
la defense d'ivoire perce son tronc immense
et enfin l'eau jaillit sauvant la vie sauvage

il s'appelle baobab

partir, partir,

si au moins c'était possible

je hais ma chair

je hais ma chair
je hais mon sang
je hais mes rêves

je voudrais taire le passé
qui se réveille amer

immortels

un dernier je t'aime

un espoir
pour tenir 
et ne plus rever de partir
loin, là où il n'y a plus de mensonges

resister encore, tenir
se frotter aux vivants
calmer les plus vifs souvenirs

les soupirs murmurent mon histoire

hair

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