Euridice

Un ver gras et informe
laid , si longtemps dans l'enfance
un cocon caché dans les épines
où durent ses larmes dans le noir

lente est ma naissance
douloureux déchirement
pour une peau fragile
merveille d'une chrysalide

belle? aurais-je des ailes?

image: colline.blogout.fr

Qu'importe si le chemin est gelé de verglas
Et la neige assez fine pour ressembler aux larmes
Qu'importe puisque mes pieds me mèneront là
Où chaleur je trouverais, d'un regard, d'une parole

Ou d'un simple sourire....

Qu'ils sont rares, qu'ils sont loins
ces instants si prècieux
où mes dents cognaient là
sur des éclats de rire

Sortir la tête du fond de l'eau,
qu'importe le sel sur les plaies,
se surprendre à sourire et pourtant
c'était bien impossible hier...
voir le soleil!

que la lumière s'éteigne
à jamais s'il vous plait

Juste un peu de paix,
je ne demande pas grand chose
un instant, une minute, une étoile filante

juste un petit bout de paix
pour surmonter les larmes

Mais pense un peu aux autres
par tes mots effrayés
mais pense un peu aux autres
tu savais la donner

la douceur, la confiance, l'espoir?
ou le silence pour mieux les écouter
oui pense un peu aux autres
c'est nul, se lamenter

"marche petit cheval, marche"

Où trouver le courage
d'affronter une nouvelle journée?
Le pire était hier ou viendra pour me voir
j'aurais bien préféré ne pas me réveiller

une nuit sans escales,
même de rêves effacés
une nuit sans étoiles
une nuit sans passé

no future