une etoile tremble dans mon ciel
comme un s.o.s.
Il y a longtemps tu sais qu'elle s'est démaquillée
la vie
poupée de ses désirs, de ss lois, de ss haines
abonnée aux mensonges des promesses impossibles
j'ai laissé le temps se battre pour la peine
combattre en moi passions, haine, fabuleux désirs,
rêves indomptables et crus, émerveillement
non tout est mort, tout sauf cette putain de vie
qui ouvre mes lèvres, y versant chaque matin
son oxygène impur, potion amère sensée retenir
mes cris
même mes dents sont mortes sur ses rivages jaunes
le dégoût a remplacé la faim
la douleur seule soutient mes rires
clair et grave, dernier desespoir insolent
acceptez-moi cruelle à présent
elle m'a fatiguée votre vie
elle m'a portée docile comme une poupée vide,
elle m'a caressée de rêves presque beaux
elle a chuchoté la paix où je voyais la haine
elle a déchiré les colliers d'insouciance
elle a rayé le cristal de chaque mot
elle a tâché d'ombre chaque pli de ma peau
elle a condamné les enfants à devenir terribles
chaque nuit elle enfante dans la peur
chaque jour elle défait les liens sacrés d'hier
elle delie les promesses, elle éteint les passions,
elle tisse les carcans des fatigues et des habitudes
et son Sbire le Temps nous achève tranquillement
il suffit à présent
mes yeux ne sont plus verts
les yeux d'amour ne sont plus les miens
les miens ne sont que haine, désespérés
de promesses que je n'aurai jamais tenu
pas même face à moi-même
oubli? lutte?Patience, petites pilules?
Mais pour encore combien d'échecs à venir,
dis! la vie?
a quoi bon puisque vivre comme disait karenine
se résume à celà:
mettre au monde des gens qui s'entredéchirent
et nous condamnent
les mots se sont cachés entre mes lèvres,
les mots se sont cachés dans les lignes du rire
les mots dans ma tête vide et nue
le grand fil de la nuit, araignée sans étoiles,
les parchemins de haine se lisent avec les paumes
sur le drap blanc et mort des peaux déchirées et trop vives
j'ai effacé ses mots où parlait la douleur
j'ai tu le silence et les cris
de toutes ces nuits amères
pâles comme des banquises
qui pleurent comme on prie
condamné
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